La dimension spirituelle des constellations
Les constellations familiales ont une véritable dimension spirituelle (phénoménologie).
Au cours de l’exercice, un travail énergétique « multidimensionnel » s’engage, où les frontières entre passé, présent et futur sont abolies. Ainsi, peuvent se montrer différentes époques de l’histoire du système familial (on peut représenter le constellant enfant par ex, ou encore des aïeux décédés…).
L'accès simultané à ces différents espaces-temps, les informations livrées par les représentants et ce qui se donne à voir lors d'une constellation, constituent la clé de voûte du fonctionnement de la méthode. L'ensemble permet de faire apparaître tant les différentes composantes de la problématique travaillée que les ressources, au sein du système, conduisant à la résolution finale.
Lors d’une journée de constellations, les représentants sont unanimes : l’impression d’être véritablement dans la peau de la personne qu’ils représentent revient souvent dans les conversations.
Ils se disent «traversés» par des ressentis, des sensations et animés par des mouvements que l’on pourrait qualifier de «presque irrépressibles», nommés "mouvements de l’âme" par Bert Hellinger (ex : s’allonger par terre, s'asseoir...). Ces manifestations appartiennent au membre de la famille qu'ils représentent.
Si les phénomènes observés avec les constellations familiales ne sont pas encore reconnus par la Science officielle, ils s'expliquent par la théorie des systèmes (cf. thérapie familiale systémique - école Palo Alto) et en physique quantique.
La théorie des systèmes
Selon cette théorie, tous les éléments d’un système sont liés entre eux et une modification affectant un seul élément aura des répercussions sur tous les autres et sur le fonctionnement du système dans son ensemble.
Ainsi, à l'issue de l'exercice, dès l'instant où le constellant a ancré le changement (l'image pacifiée de son système familial, le problème solutionné) dans sa conscience, celui-ci s'inscrit automatiquement dans l'inconscient des autres membres de sa famille.
Le travail réalisé en constellation par l'un des membres d'une famille impacte donc tant les ascendants que les descendants.
La théorie quantique des champs (ou du champ unifié)
Développée par plusieurs physiciens (en mécanique quantique des particules) au cours du XXᵉ siècle, la théorie quantique des champs est aujourd'hui l'un des piliers conceptuels de la description physique de l'Univers.
Cette théorie basée sur l'observation des particules subatomiques englobe la notion d'espace-temps et repose sur le principe selon lequel tout est relié : il n'y a pas de séparation. Les particules de matière échangent des informations en permanence entre elles. Deux particules peuvent même "s'intriquer" (continuer d'échanger des informations quelle que soit la distance qui les séparent : on parle d'"intrication quantique")...
Une expérimentation, reproduite de nombreuses fois en laboratoire, permet d'observer que les changements induits dans une particule s'opèrent en même temps dans toutes les autres particules.
Le même phénomène est observé au niveau atomique.
Tout Être vivant étant constitué de matière (organique), faite de cellules (composées d'atomes, de particules et de sous-particules), on peut transposer ces travaux à l'Homme.
Ces deux premières théories rappellent le fonctionnement des hologrammes : tout se fait partout en même temps.
On pourrait aussi comparer le phénomène à une nouvelle ligne de temps qui se crée...
La théorie du champ morphique (ou morphogénétique des espèces)
https://www.sheldrake.org/research/morphic-resonance
Développée par Rupert Sheldrake, à partir notamment de
"l’expérience du 100ème singe" https://sechangersoi.be/4Articles/Sheldrake01.htm
Rupert Sheldrake affirme que :
«… Les champs morphiques des groupes sociaux relient leurs membres, même lorsqu'ils sont distants de plusieurs kilomètres, et fournissent des canaux de communication à travers lesquels les organismes peuvent rester en contact à distance… » ;
« … Ils contiennent une mémoire intégrée donnée par auto-résonance avec le propre passé d'une unité morphique et par résonance morphique avec tous les systèmes similaires précédents. Cette mémoire est cumulative… » ;
«… L'approche que je propose est très similaire à l'idée de Jung de l'inconscient collectif….», en l'occurrence ici « l'inconscient collectif familial » ;
«… L'inconscient collectif n'a de sens que dans le contexte d'une certaine notion de mémoire collective », en constellations familiales, il s'agit des « mémoires transgénérationnelles ».
Rupert Sheldrake a également développé la théorie de l’esprit étendu.
Il postule que notre esprit n'est pas confiné à notre cerveau, mais qu'il émet des
prolongements qui entrent en contact avec les objets et les Êtres que nous percevons
autour de nous.
Cette influence étendue de notre esprit permet selon lui de comprendre le sens de
nombreux phénomènes jusqu'ici mystérieux, comme la télépathie ou les prémonitions.
(cf. son livre « Le septième sens – Les pouvoirs de l’esprit étendu » de 2004).
Les travaux de Rupert Sheldrake renvoient à l’idée que l’Humanité est régie par «quelque chose de plus grand».
Sur un plan spirituel et plus concrètement dans une constellation, les représentants et l’animateur sont connectés au champ informationnel («le champ qui sait») grâce au champ morphique (connexion horizontale), lui-même relié au Grand Tout (ou champ unifié) : le Divin, la Source (connexion verticale). Ils accèdent ainsi aux informations du système familial et reçoivent des informations par auto-résonance ou résonance morphique.
Les représentants sont traversés par des sensations ou ressentis par l'intermédiaire de leur "esprit étendu", et portés malgré eux vers certains mouvements et/ou déplacements ("les mouvements de l'Âme"), grâce au champ morphique (ils deviennent un canal au service du constellant et de son système familial).
L'ensemble permet de renseigner et dénouer la problématique du constellant au vu de ce qui se montre : c’est l’œuvre de la phénoménologie.